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LES FLAGELLANTS

préalablement le fustiger d’importance avec une forte baleine, alors quand il était prêt, il lui remettait deux photographies, l’une de sa femme, l’autre de sa fille et pendant que le jeune garçon remplissait l’office de femme, le vieux satyre lui disait :

– Pense que c’est toi quifais l’amour à ma femme et à ma fille, embrasse-les ; hein, comme elles sont jolies !

Je demandai à la maîtresse de la maison qui me racontait cette singulière passion :

– Consomment-ils quelque chose ?

– Oui, me répondit-elle, des serviettes et une éponge !

Une jeune femme très dévote, qui pour un empire n’aurait pas manqué la messe, s’était mariée avec un riche industriel, lequel avait pour elle une passion immense ; elle, hypocrite,sous ses dehors religieux, cachait une perversité profonde, ils lui servaient à masquer ses débordements. Un jour, son mari dut s’absenter pour ses affaires, son voyage dura deux mois. À son retour il fut prévenu par un ami que sa femme avait un amant. Il reçut ce coup en pleine poitrine, mais doutant encore, il résolut de la faire surveiller et de la surveiller personnellement ; il mit tout en œuvre pour arriver à découvrir la vérité, mais la femme, soit qu’elle se doutât de quelque chose, soit qu’elle eût été pré-