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ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

batterie était la diane, alors elle l’exécutait consciencieusement sur les reins du vieux brave avec ses jambes de bois, c’était la préparation ; ensuite venait le rassemblement qui amenait la mise au point, alors succédait la parade… puis enfin la retraite et l’extinction des feux.

Après cet exercice qui durait presque une heure la pauvre femme était exténuée et le général s’en allait les reins meurtris, battu et content.

Il y a quelques années, il existait dans une rue qui avoisine la barrière de l’Étoile, dans une maison d’opulente apparence, un lieu de rendez-vous, fréquenté seulement par les initiés ; on disait que la maîtresse du logis était commanditée par un ancien préfet.

La maison était connue sous le nom de l’as de pique.

La clientèle, cela va sans dire, n’était composée que de gens de la « haute », comme dans la chanson il y en avait pour tous les goûts, un des plus assidus était un personnage que l’on saluait respectueusement du nom de « monsieur le premier » : l’était-il, ne l’était-il pas ? Je ne peux l’affirmer ; mais il en avait toutes les allures. À jours fixes, il arrivait ; dans une chambre spéciale, un jeune garçon de quinze ou seize ans l’attendait, jamais le même, ils se déshabillaient tous deux, le jeune garçon devait