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ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

chose à y faire, il s’y rendit, il frappa à la porte. Calzado ne répondit pas.

Caderousse impatienté lui cria alors :

– Mais dépêchez-vous donc, on ne voit que vous là-dedans ce soir.

Calzado ouvrit, Caderousse entra et vit une carte sur le tapis.

Il ne dit rien, referma vivement la porte et ramassa la carte.

Quelques minutes plus tard,il rentrait au salon, on mettait la banque aux enchères.

Elle fut adjugée à Calzado, à 100.000 francs.

– Messieurs, dit-il, en alignant des billets de banque, le banco à cheval est-il autorisé ?

À peine avait-il donné les cartes, que Caderousse lui saisit la main, et lui dit :

– Monsieur, vous êtes un voleur !

Tout le monde se leva au milieu d’un tumulte indescriptible.

– Mais duc,vous êtes fou,lui crièrent les joueurs, vous êtes malade, mon ami !

Mais le duc ne lâchait pas la main de Calzado.

– J’ai dit que monsieur était un voleur, dit-il lentement en scandant ses paroles,je ne m’en dédis pas.

Puis, s’adressant à Calzado, en tirant un mignon revolver de sa poche, il ajouta :