Page:Charles Virmaître - Les Flagellants et les flagellés de Paris.djvu/372

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
270
LES FLAGELLANTS

Pendant qu’on donnait la chasse à Garcia, Calzado était sommé de se laisser fouiller. Il s’y refusa au nom de sa dignité offensée. — « Comment, on me fouille, moi, marquis de Vivens, dit un des convives, et on ne fouillerait pas M. Calzado. C’est trop fort. »

Le moment est venu de s’exécuter ou d’être exécuté. Calzado tend son portefeuille. — « Tenez, dit-il, il y a là quatorze mille francs en billets de banque. C’est ce que j’ai apporté. » Et, tandis qu’il remet le portefeuille, on aperçoit, tombant de son pantalon, une liasse de seize billets de mille francs qui est immédiatement ramassée. - « Mais, dit la Barucci à Calzado, ces billets sont encore à vous »,

– Non, dit Calzado, cet argent ne m’appartient pas », tant il sentait que cette découverte le perdait.

Cette scène affreuse dura de quatre à huit heures du matin.

Garcia fut condamné à cinq ans de prison et Calzado à treize mois, tous deux solidairement à 41.000 francs de dommages-intérêts.

Cette histoire n’est pas exacte ; voici la vraie : Un soir qu’une forte partie était engagée, Calzado s’était levé deux fois pour aller au water-closet ; soit que Caderousse se méfiât, soit qu’il eût quelque