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XXVII
ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

toujours les yeux fixés sur ses mains ;je craignais une gifle, une bourrade, ou un mordant pinçon.

Je fus très doux, très humble, et je parlai peu, la laissant s’emballer. Brusquement, elle mit fin à la conversation qui continua pendant notre retour à pied, toujours jusqu’à la place du Trocadéro, où elle me laissa avec un « Bonsoir ! » sec, en m’avertissant que j’aurais de ses nouvelles.

En effet, quelques jours plus tard, je reçus le petit mot suivant :

« Cher monsieur - non, cher Médor !

» Je dois vous avouer que vous avez produit sur moi la meilleure impression, et il me semble qu’à notre prochaine entrevue, je pourrai vous tutoyer.

» Pourtant avant d’arriver à quelque chose de décisif, je sens le besoin de vous connaître un peu mieux, de vous voir en ami.

» J’ai des billets pour les Folies-Bergères pour demain mardi. Voulez-vous y venir avec moi ? Nous y causerons ; vous pourrez même fumer, si le cœur vous en dit.

» Réponse s. v. p. pour demain matin, même bureau de poste que la dernière fois.