Page:Charles Virmaître - Les Flagellants et les flagellés de Paris.djvu/367

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
265
ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

tamment, faisaient parcourir des frissons étranges sous les épidermes et dans les veines des plus froids et des plus blasés.

Aussitôt qu’elle approchait un homme, qu’il fût jeune ou vieux, naïf ou roué, celui-ci sentait instinctivement qu’il avait devant lui la femme, la femelle ardente, insatiable, prête à toutes les amours sans cesse renouvelées, et à satisfaire les plus avides et les plus robustes.

Si elle tombait sur un passionné, il était perdu.

Paccard en est mort.

Le comte Posjenski en est mort.

Gramont-Caderousse s’en alla mourir en Égypte, reculant ainsi de quelques mois un dénouement fatal.

Elle n’était fière que de la beauté de son corps, qu’elle aimait voir étendu sur son grand lit couvert de draps de satin noir.

Elle n’aimait que trois choses sur terre : le mâle, la table, le jeu.

Quoique ses toilettes fussent somptueuses, elle ne passait jamais plus d’un quart d’heure pour essayer une robe.

À une époque où Mme Musard, Cora, Crénisse, Caroline Hasse, Caroline Letessier, Skidel, Anna Deslions, Schneider, Lucie Mangin, Soubise, pour ne citer que celles-là, se faisaient conduire au Bois