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ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

Il disait qu’il était las de son existence et qu’il était prêt à épouser une femme borgne, bossue ou bancale, pourvu qu’elle eût la forte somme.

Quand il s’était rencontré avec ma cliente qui offrait la dernière condition, il avait employé les moyens habituels, les tirades convaincantes de son répertoire, et Mlle R… dont la vie s’écoulait alors monotone, souffrante par-dessus le marché d’une maladie de cœur, prêta une oreille complaisante à la littérature de M. A…

Elle croyait enfin tenir le repos et le bonheur ; hélas ! elle s’était trompée.

En effet, peu de temps après le mariage, elle s’aperçut que son mari lui avait apporté une charge que n’avait pas mentionnée leur contrat : une maladie inavouable ?

C’est à Nice où Mlle R… possède une propriété, que dans une promenade en voiture, à la promenade des Anglais, M. A… avoua à sa femme ce mal, que je ne qualifierai point davantage.

Je fournis toutefois la preuve de ce que j’avance, et voici les ordonnances des médecins très éloquentes et les lettres où il est question du docteur F… (le successeur de Ricord) chez lequel le médecin de M. A…, M. Jules B… devait, y est-il dit, conduire son client.