n s’imagine que tout a été dit sur les proxénètes et sur la manière d’exercer ce métier. C’est une erreur ; on ne le connaîtra jamais à fond.
Le proxénétisme revêt toutes les formes : la sage-femme, le garçon de café, la voisine, la sœur, le commissionnaire, l’interprète, la tireuse de cartes, la marchande à la toilette, la courtière en bijoux, lingères et parfumeuses sont autant d’agents actifs.
Souvent c’est le père ou la mère qui vend son enfant, fille ou garçon.
Les tribunaux ont fréquemment à juger les auteurs de semblables monstruosités ; mais malgré que les magistrats appliquent consciencieusement et impitoyablement la loi, ils sont impuissants à endiguer le flot sans cesse montant de cette engeance sociale.
Il y a six mois à peine, la cour d’assises de la Seine condamnait par contumace à dix ans de tra-