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ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

Pour pénétrer dans l’intérieur de cette maison, il y avait un mot de passe, une formule connue seulement des invités.

La vieille dame. – Que désire monsieur ou madame ? suivant le sexe du visiteur, car il y en avait pour les deux.

Le visiteur ou la visiteuse. – Je viens pour la séance de magnétisme animal.

– Bien.

Sur cette réponse affirmative, que le visiteur ou la visiteuse fût seul ou deux, il donnait cinq louis ; c’était un prix fait comme des petits pâtés. La monnaie en caisse, on l’enfermait dans l’un des quatre cabinets — indifféremment — ci-dessus décrits.

La maîtresse du logis, quand les quatre cabinets étaient complets, descendait rue du Bac ou rue de Grenelle et allait faire son levage. Jamais elle ne franchissait ce périmètre. Quelques minutes après, elle revenait accompagnée d’un homme jeune ou vieux, cela importait peu ; pourtant le vieux était préférable. Elle n’était pas difficile pour le prix. Peu lui importait qu’il donnât peu ou beau coup, cela lui était fort indifférent. Pour elle, c’eût été un maigre bénéfice ; elle était payée plus largement par les voyeurs (il y eut un député, qui fit beaucoup parler de lui en son temps, qui fut longtemps acteur sans le savoir).