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LES FLAGELLANTS

» Vous voyez, chère amie, que voilà des préparatifs bien compliqués.

» Mais revenons à mon type.

» D’abord il s’est déshabillé, moi aussi ; il m’a fait revêtir un costume de femme sauvage (il n’était pas très habillant), puis il s’est étendu sur un canapé.

Là, avec une brosse de chiendent, je lui ai brossé la plante des pieds, puis ensuite je lui ai frappé fortement les reins avec une branche de houx épineux. Le sang venait à la peau ; il criait : « Encore ! »

Enfin, il se releva et se mit à courir comme un fou.

» Après cinq minutes de cette course échevelée, il alla à un meuble qu’il ouvrit et en sortit une poupée en caoutchouc haute d’un mètre environ, somptueusement habillée. Elle avait le visage colorié comme une personne naturelle en bonne santé ; il la retroussa, lui écarta les jambes, et là, devant moi… Je frémissais de dégoût.

» Ça ne fait rien, pour le même prix, il m’aura quand il voudra.

» À vous,

» Marie. »

Que le lecteur ne crie pas à l’invraisemblance, ou à une passion créée par l’imagination de l’auteur. Depuis longtemps, on racontait que les officiers de marine, pour charmer les loisirs d’une lon-