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XXII
LES FLAGELLANTS

désobéir à une femme qui me serait sympathique, si elle me donnait un ordre quelconque, et je crois que je supporterais douleurs et humiliations physiques et morales, si j’étais sûr que ce sacrifice ferait plaisir à celle dont je deviendrais le serf.

» Oui, il doit y avoir des joies dans la soumission envers une femme, et je viens vous prier humblement de bien vouloir me communiquer vos ordres.

» Si vous voulez pousser la bonté jusqu’à me permettre de vous voir, heure et lieu de rendez vous à votre choix, naturellement, je répondrai à toutes vos questions bien franchement et vous verrez alors à qui vous avez à faire et si je suis digne d’être votre ami et votre véritable esclave dans toute l’acception du mot.

» J’irai à la poste mardi matin et jours suivants. Si cela plaît à votre caprice de me répondre favorablement, ce que je n’ose espérer, car cela serait trop de bonheur pour moi, je vous prie de bien vouloir me tutoyer et de me baptiser de suite d’un nom de femme que vous choisirez.

» Dorénavant, je sais que je ne dois pas avoir d’idées autres que les vôtres, mais votre lettre me fait entrevoir comme un changement de sexe.

» Je vous rendrai toutes vos lettres si vous le désirez.

» J’attends votre réponse avec la plus grande