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attendre, je ne le presserai pas, il peut en être sûr, et je l’aimerai beaucoup…

» Je vous aime bien fort.

» MARIE. »


C’est après cette édifiante lecture que revint à la mémoire du malheureux mari qu’à chaque instant venaient chez lui des femmes à allures étranges, que sa femme lui présentait comme des amies de pension.

Elle ne mentait pas, c’était bien d’une pension, mais d’une pension de la rue Duphot, dont la fameuse Leroy était la grande maîtresse universitaire.

« Je me demande ce qu’il faut que je lui fasse ! » disait Mlle Marie dans sa lettre à la proxénète. Le jour fixé pour le rendez-vous elle le sut, et elle dut trouver un changement avec « l’amour pur » éprouvé à la suite de sa rencontre avec Maurice D… à la fontaine Saint-Michel.

Voici ce qu’elle écrivit à la proxénète :

Paris, 16 février.
Madame G.G…,
54, Faubourg Saint-Denis.

« Enfin, chère amie, le monsieur a pu me recevoir seule ; il m’a donné quinze louis, mais je vous assure que je n’ai pas volé mon argent. Pourtant,