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LES FLAGELLANTS

temps, d’un geste brusque, il entr’ouvrit son manteau, sous lequel, sauf ses bottes, il était nu comme un ver.

Il referma son manteau, donna son cheval à son ordonnance, remit le commandement du peloton au maréchal-des-logis et monta rapidement chez Rose.

Elle convint sans discuter, que, malgré son manteau, il avait tenu sa promesse.

Elle paya sur l’heure sans compter, et comme dans la chanson du sapeur de Thérésa, elle dut subir la récidive.

Quel était le cadavre qui unissait Rose à M.C… et réciproquement ?

Il eût été simplement du ressort de la cour d’assises, s’il avait été connu.

À certains jours convenus avec C…, Rose s’habillait tout en noir, sévèrement, sans bijoux ; elle avait dans ce costume véritablement l’aspect d’une femme vénérable ; elle garnissait son réticule de menue monnaie blanche et s’en allait visiter les familles d’ouvriers qui pouvaient avoir des enfants, filles ou garçons de dix à douze ans, elle était tendre auprès de la mère, elle donnait au père une pièce de quarante sous pour son absinthe et son tabac, puis, tout en causant de la situation précaire faite à tous ceux qui travaillent, elle en arri-