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XX
LES FLAGELLANTS

Je ne parlerai pour le moment que de celles qui me donnèrent des résultats tangibles. Une courte annonce informait le public en général qu’une dame volontaire et hautaine « désirait mar. » avec un homme du monde doux et distingué.

J’écrivais quelques lignes à celle qui prenait le nom de guerre de « Tiresias », disant que je me mettais entièrement à sa disposition, voulant être l’esclave d’une dame d’esprit cultivé. On me répondait ainsi, une quinzaine de jours plus tard :

« Monsieur,

» Votre lettre s’était perdue parmiles trop nombreuses que j’ai reçues. C’est un peu tard de répondre, mais vous savez aussi bien que moi que ce n’est pas facile de trouver ce que nous cherchons tous les deux, car je pense que nous sommes dans le même ordre d’idées. Oui, je cherche un homme qui puisse supporter mon joug, en baisant la main qui le châtie. En même temps qu’un esclave, je voudrais trouver un ami, car malgré ma sévérité, je suis aimante et je ne trouve pas le moindre plaisir à châtier un homme qui me soit indifférent.