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LES FLAGELLANTS

Ils prirent une absinthe. B… en offrit une seconde, elle une troisième, lui une quatrième ; bref, à la cinquième, B… voulut s’en aller d’autant plus qu’elle commençait à avoir un chouette panache.

– Attends-moi là, dit Berthe, je te ménage une surprise.

B… consentit à attendre.

Berthe sortit, héla une voiture découverte qui passait et donna ordre au cocher de la conduire chez un grand couturier. Une fois arrivée, elle demanda un manteau.

– Mais, nous ne faisons que sur commande, lui dit le premier commis.

– Oh !vous avez bien quelque chose de tout fait pour moi, dit Berthe, je ne suis pas difficile, et je ne suis pas comme vos grandes dames, je paye comptant.

Elle fit quelques tours dans le salon et avisa un superbe manteau, une sortie de bal, en cachemire blanc, soutaché de galons d’or et orné d’une bordure de roses brodées au plumetis.

– Voilà mon affaire, dit-elle au commis.

Justement, c’était un laissé pour compte commandé par Mme de Metternich, parce qu’il ne lui allait pas.

Le commis lui essaya le manteau. Comme elle