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XV
ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

je vous parle. Je m’efforcerai seulement de rendre votre plaisir lent et parfait.

» Je ferai mon possible pour supporter la douleur avec un regard tendre et soumis, et ma figure aura une expression de contentement quoi que je puisse ressentir afin de vous plaire, sans avoir l’air dur et boudeur, pour lequel vous m’avez sévèrement — et justement — fessée l’autre jour.

» Vous devriez être encore plus exigeant ; très sévère, très cruel pour me former à vos goûts, et me rendre docile et obéissante, me punissant chaque fois que je m’abandonnerai à la volupté, et l’anéantissant en moi à force de souffrance.

» Faites-moi seulement penser à vous ; rêver de vous et vous regarder uniquement et pas d’autres ; mes yeux, comme ceux d’un bon chien fidèle, ne doivent jamais quitter les vôtres, ni regarder nulle part ailleurs ; rien ne doit les détourner de vous, quand je suis en votre chère présence.

» J’ai les cheveux très sensibles. Vous me forcerez à les laisser tomber et vous me les peignerez les tirant rudement, brusquement, jusqu’à ce que je pleure, et si je sanglote vous me punirez de ma sensibilité ridicule. Vous ferez cela, n’est-ce pas ? Je veux souffrir pour vous, mon maître désiré.

» N’aurez-vous pas rêvé de pires souffrances pour moi ?

» Si oui, veuillez être assez bon pour me les