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ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

etc. Rien ne distingue ces maisons des autres maisons.

Il y a dans Paris un certain nombre de propriétaires aux allures chastes, fervents disciples du sénateur Bérenger qui rendent le pain bénit dans leur paroisse, hypocrites qui se fâchent d’un écart de langage et qui, néanmoins, tirent un gros revenu d’une ou deux chambres, que la concierge loue cinq ou dix francs la passe, suivant le quartier et l’apparence de la maison ; si dans le quartier une indiscrétion dévoilait ce joli commerce, c’est la concierge qui endosserait la responsabilité ; songez donc, le propriétaire, un si brave homme, un conservateur, quelle horreur ! N’empêche que M. Prudhomme n’est qu’un vulgaire maquereau !

La cocotte appelle cela faire une passade, parce que la séance ne dure guère plus d’un quart d’heure.

La cocotte à parties a un grand luxe de linge, cela lui sert d’enseigne ; c’est pour cette raison qu’en parlant d’elle, les“ garçons d’hôtels la désignent par cette expression : un linge, tandis qu’ils appellent la fille de bas étage : un torchon.

Quand la cocotte aborde le théâtre, elle devient une grue, c’est généralement une dinde, belle fille, mais bête comme ses pieds, qui ne trouve pas les planches trop dures, il fait plus chaud sur la scène que sur le trottoir, et puis elle peut faire l’orchestre