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LES FLAGELLANTS

chemise sur sa poitrine. Elle s’assied près, bien près, quelquefois sur ses genoux et entame une conversation banale, l’homme la couve des yeux : en femme habile, elle suit sur sa physionomie la marche de ses désirs ; quand elle le voit à point, elle aborde la question.

— Tu m’as donné dix francs (ou un louis), mais tu ne savais pas comme j’étais faite, comme j’étais fraîche ; allons, mon bébé, donne-moi dix francs (ou un louis) de plus, tu verras comme je serai bien gentille.

C’est le coup de l’allumage.

L’homme ne répond pas, mais il sort fébrilement son porte-monnaie de sa poche et double souvent la somme demandée.

Il n’en a pas davantage pour cela !

La cocotte à parties est une putain en carte, elle ne racole pas ouvertement, à l’aide du boniment traditionnel : « Mon petit homme, veux-tu monter chez moi ? Je suis élève de la Farcy ou du Chabanais ! »

Elle est généralement élégante, elle s’arrête aux devantures des magasins et se fait suivre d’un coup d’œil engageant, elle ne ramène pas chez elle, elle conduit son miché dans des maisons spéciales qui se nomment Maisons de passes ; elles sont situées rues Laferrière, Labruyère, Bréda, Fontaine, etc.,