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LES FLAGELLANTS


Vous qu’avez un’ nombreus’ famille,
Et qui n’voulez pas augmenter
L’nombr’ de vos garçons et d’vos filles,
Sans pourtant fair’ vœu d’ chasteté,
Messieurs, donnez-moi votr’ pratique,
Vous trouverez dans ma boutique
Un de ces précieux instruments
Grâce auquel on peut mettr’ dedans,
Sans danger d’voir grossir,
Croître et vous envahir,
Comme les asperg’s en été,
Le flot de votr’ prospérité,
Vous pourrez chaque jour
Vous livrer à l’amour
Et frustrer le recensement
A la barb’ du gouvernement.
Et confiants, etc., etc.


La rue Laferrière, quoique en plein cœur de Paris. a absolument l’aspect d’une rue de province ; toutefois, l’herbe n’y pousse pas entre les pavés comme à Versailles, parce que, si le jour, la rue est bourgeoise et les persiennes des maisons closes, le soir il n’en est pas de même : le Tout-Paris vicieux s’y donne rendez-vous, les fenêtres s’illuminent, des voitures de maîtres s’arrêtent à presque toutes les portes, où presque toutes les maisons, sans être écossaises, sont hospitalières — il n’y a que le visiteur qui est écossé.

Ce que l’on y vend ? Tout ce que les plus difficiles