Page:Charles Virmaître - Les Flagellants et les flagellés de Paris.djvu/224

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
122
LES FLAGELLANTS

lequel étaient inscrits les noms des michés de passage, les noms des ordinaires y figuraient, depuis les collégiens jusqu’au vieillard, à qui il faut toutes les herbes de la Saint-Jean pour accomplir une légère station sur l’autel de Vénus.

Ce livre est des plus curieux, surtout à cause de ses annotations du genre de celle-ci :

A…, notaire,dépense 100.000 francs par an, une fois par mois, une nouvelle petite fille de onze à quatorze ans au plus, lui choisir tout ce que l’on pourra trouver de plus maigre.

Ne jamais lui écrire à son domicile particulier, à cause de sa femme.

V… de S…, ancien habitué de la Leroy, rue Duphot, toutes les semaines, le vendredi, lui envoyer la plus forte femme possible, 100 francs, une demi-heure de séance, la beauté n’y fait rien, pourvu qu’elle ait un estomac volumineux.

N…, curé de… Tous les mois, lui adresser une femme de trente ans environ ; brune, entièrement vêtue de noir, le costume d’une veuve en grand deuil, n’a pas besoin d’être jolie pourvu qu’elle ait une grande bouche ; cette dernière condition, pour une raison spéciale, est indispensable.

Le Baron. Tous les quinze jours, lui envoyer une jeune femme ayant l’apparence d’une ouvrière ; vêtue d’une de ces longues blouses comme en por-