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XI
ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

» Je dois sentir vos doigts cruels pénétrer dans ma chair, brûlant d’être à vous, et vous me commanderez de vous regarder les yeux dans les yeux, tandis que de votre autre main vous me pincerez, me piquerez et m’égratignerez avec une aiguille, pour le plaisir de me voir souffrir. Je voudrais que vous fussiez cruel, très cruel. Peut-être serai-je libre un jour de la semaine prochaine. Je serai à Paris le matin et ne retournerai qu’à six heures du soir.

» J’attends vos ordres, maître, et je vous baise les pieds à genoux.

« Votre esclave soumise et dévouée,

» Louise. »


« Aujourd’hui,je vous désire follement et vos yeux cruels. Oh ! les contempler à genoux, les voir plongés dans les miens, sentir vos mains sans pitié pénétrer dans ma chair, me meurtrissant et me faisant mal : prenant ma jambe brutalement, baissant mes bas et regarder votre joie augmenter quand la pointe de l’aiguille s’enfonce dans mon corps qui tressaille. À chaque douloureuse piqûre, je dirai : « Merci, maître. »

» Oh ! pour être bousculée, humiliée et avilie ; vous voir sourire cruellement et vous couvrir le corps tout entier de baisers, pendant que je souffrirai à mourir, gênée et mal à l’aise dans les appa-