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VII
ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

ne me rappelle plus maintenant pour quelle raison. Louise, ainsi que je vais l’appeler, semblait goûter ma conversation ; elle rit de toutes mes calembredaines, et prenant place au piano, elle joua pour moi tout spécialement. Elle était bonne pianiste et, avec cela, elle avait de l’instruction. Notre petite soirée s’est terminée de bonne heure, et comme Madame Louise prétexta qu’elle avait peur étant seule à Paris la nuit, je m’offris pour la conduire à son hôtel. Elle accepta et nous partîmes ensemble. Nous étions bientôt amis, et je la persuadai de rentrer à pied avec moi au lieu de prendre une voiture, et à force de prier, je la décidai à venir au café.

» Elle parla de son intérieur en province et de la difficulté qu’elle avait de garder des domestiques. En plaisantant,je lui conseillai de les fouetter pour les rendre obéissantes, en ajoutant que beaucoup de femmes, domestiques ou grandes dames, ne détestaient pas être passées par les verges. Cette boutade me porta la veine, car aussitôt elle emboîta le pas à ma