Page:Charles Virmaître - Les Flagellants et les flagellés de Paris.djvu/160

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
58
LES FLAGELLANTS

depuis vingt-cinq ans, j’ai un harem de quarante femmes ! Entre hommes, on peut s’avouer cela… Je suis un peu… fatigué… vanné même, si vous voulez ; je désirerais que vous me donniez quelque chose qui me fasse… plus jeune de quelques années.

— Faites-vous flageller : elle aime ça, et c’est efficace.

— Bien, mais je suis douillet, et d’ailleurs un personnage de mon importance, ne peut se faire flageller, fût-ce avec une verge en or ; cherchez-moi autre chose.

— Essayez du baiser à l’hameçon.

— Qu’est-ce que c’est que cela ?

— Elle est incomparable dans ce genre de travail.

— Ça ne m’explique rien.

— Voici, comme nous sommes en hiver, il faut que la séance ait lieu dans une pièce bien chauffée, où il y aura de grandes glaces, elle et vous, vous mettez dans le costume de notre mère Ève…

— …Puis ?

— Elle vous attachera délicatement une faveur bleue ou rose, la couleur n’y fait rien, à la partie que vous désirez voir ferme, elle vous placera, debout, contre la glace, à l’extrémité de la pièce ; elle se placera à l’extrémité opposée, elle mettra le ruban dans sa bouche, en avançant lentement elle l’avalera, tout en exécutant la danse du ventre,