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V
ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

au courant, les premiers les accuseront in petto, « d’en être ». Et ils n’ont pas tort, car le monde est ainsi fait. D’où il ressort qu’il n’existe ni flagellants ni flagellés, et pourtant il y en a. Ce qu’il fallait démontrer, et nous allons tâcher de le faire en pénétrant de suite dans l’antre ténébreux de la flagellation.

Nous ne nous attarderons pas à causer des hommes qui se font fouetter pour un peu d’argent, ou qui prient leur amie ou leur femme de le faire. Le cas est banal, et nous en dirons deux mots avant de terminer, mais ce qui est surtout nouveau pour le public en général, c’est la preuve qu’il y a de par le monde et à Paris principalement des femmes désintéressées qui aiment à être torturées et suppliciées — par gourmandise d’amour.

Le premier cas que nous donnons ici a été relevé par nous dans un livre qui a paru à Londres, dans les premiers mois de 1901. Cet ouvrage remarquable, en trois gros volumes, n’a été publié qu’à une centaine d’exemplaires pour l’auteur qui a fait les frais de l’édition,