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LES FLAGELLANTS

Le Turc, avec ces gaillards-là il faut savoir se retourner. Paie mal ; rencontre dangereuse.

À éviter.

Le Grec, avoir soin de le faire attendre dans l’antichambre, serrer ses bijoux, faire son prix, et se faire payer d’avance ; préfère comme costume, des bas noirs et des jarretières roses, à boucles d’acier, pas difficile à contenter.

L’Arabe : Qu’Allah veille sur vous, mes sœurs !

Le Russe, très généreux, très grand seigneur, veut tout, la croix et la bannière, mais ne couche jamais, s’il aime la femme, c’est pour la Française.

Le Brésilien, lapin sur toute la ligne, heureuse encore, quand il ne chipe pas les couverts ; se fait généralement payer à dîner, sous prétexte qu’il aime la vie de famille et qu’il déteste le restaurant.

Le Provincial n’a qu’une préoccupation, c’est qu’on lui prête une chemise de nuit, et, quand il est couché, de cacher son porte-monnaie, sous le traversin.

Le Parisien, paye peu, quand il paye, ne demande rien, mais prend tout !

Comme elle peut se payer toutes ses fantaisies, elle a fait construire une splendide villa, à Ciboure, petit village basque, séparé de Saint-Jean-de-Luz, par une baie étroite, sorte de chenal, sur une falaise, dont les rochers surplombent l’Océan.