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III
ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

les coups de verges et autres instruments de supplice se font payer, et alors il ne saurait être question d’un goût quelconque. Cela peut être vrai pour quelques cas très rares, mais le fait de tirer argent d’une chose qui ne vous déplaît pas se voit tous les jours et explique en somme la prostitution elle-même. En général, personne au monde ne fait ce qu’il ne veut pas faire, et tout homme ayant un peu l’expérience des femmes vénales, dira qu’il a souvent trouvé des prostituées qui mourraient de faim plutôt que de se prêter à certaines complaisances hors nature que d’autres femmes non publiques, dans des sphères très élevées, pratiquent journellement sans dégoût et même en les recherchant. Plus nous avançons dans les mystères de l’amour raffiné et compliqué, moins nous pourrons trouver la raison de ces déviations. Cela existe, c’est ce que l’on peut dire. Il semble pourtant étrange qu’une jeune femme ayant tout pour plaire, choyée, idolâtrée, et très courue, puisse trouver ces hommages fades, et méprisant ce qu’elle