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ET LES FLAGELLÉS DE PARIS

sa beauté sans voile, contemple longuement, égoïste, ne travaille que pour lui.

Plutôt lapin.

L’Espagnol se met à genoux et ferait volontiers un signe de croix, avant… la prière.

Le Nègre a des frôlements bizarres de noir qui aspire à blanchir à la longue.

Le Chinois fait frétiller sa queue et mordille les nids d’amour posés sur la gorge, comme si c’étaient dés nids d’hirondelles.

L’Allemand commence par allumer sa pipe, assujettit ses lunettes sur son nez, ôte sa redingote et son gilet, qu’il met sur le dos d’un fauteuil, méthodiquement, il défait ses bretelles, puis… demande une chope.

Très marchandeur, plus que voleur, n’en a jamais assez pour son argent, se vautre comme le cochon.

Le Belge : « Pour une fois sais-tu, Mademoiselle, combien que tu me prendras ? Chez nous, la viande n’est pas chère. »

Adore les fioritures et répète toujours : «Tu voyes, Mademoiselle, comment on annexe la France à la Belgique ! »

L’Autrichien, guindé, sanglé dans son gilet, a toujours peur de se casser, il procède avec une sage lenteur.