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l’Opinion comme absolument ou scientifiquement bonnes ; c’est qu’enfin ils reconnaissent, non-seulement l’inconvenance sociale qu’il y aurait à introduire aujourd’hui ces sortes de Coutumes, mais encore la quasi-impossibilité de comprendre actuellement dans leur vrai jour et de juger sainement les questions qui se rapportent à ce sujet.

Fourier, dans ses différents ouvrages, n’a donné sur ces questions que des indications très incomplètes. Ces indications ne sauraient donc être comprises et appréciées dans leur valeur réelle que par des hommes très profondément versés dans la connaissance de la Doctrine et spécialement par ceux que l’Auteur a directement éclairés sur ces matières. Ces sortes de questions ne sauraient donc être jugées aujourd’hui.

Ces difficultés, l’inconvenance de l’application actuelle de ces Innovations, l’inopportunité et l’inutilité pratique de toute discussion actuelle sur ces matières, ont conduit l’École de Fourier à réserver ces questions aux générations qui seront aptes à les discuter et qui auront intérêt à les résoudre. En conséquence, l’École Sociétaire n’a jamais fait, des solutions indiquées par Fourier sur ces questions, l’objet d’aucune propagation actuelle ; elle les a laissées dans les livres de Fourier, à l’état de pures prévisions, de spéculations scientifiques, et comme un compte pour le règlement duquel l’Avenir seul sera compétent, et qu’il saura bien régler. Enfin, elle déclare formellement, avec Fourier lui-même, qu’il serait absurde de songer à réaliser de semblables Innovations avant que la Forme sociale où nous vivons