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demi-siècle, et ses auteurs ont déjà fourni des milliers de volumes sans s’apercevoir que le Mécanisme du commerce est organisé à rebours du sens commun. Il subordonne le Corps social à une classe d’agents parasites et improductifs, qui sont les Négociants. Toutes les classes essentielles, le propriétaire, le cultivateur, le manufacturier, et même le Gouvernement, se trouvent maîtrisées par une classe accessoire, par le Négociant, qui devrait être leur inférieur, leur agent commissionné, amovible et responsable, et qui pourtant dirige et entrave à son gré tous les ressorts de la circulation.

Telle est la thèse sur laquelle je disserterai ; j’établirai qu’en bonne Politique le Corps commercial doit être solidaire et assureur de lui-même, et que le Corps social doit être assuré contre les Banqueroutes, l’Agiotage, l’Accaparement, l’Usure, les Déperditions, et autres désordres qui naissent du système actuel ; système qui aurait dû exciter depuis longtemps l’indignation de tous les écrivains politiques, s’ils avaient pour les bonnes mœurs l’ombre du respect dont ils font parade.

Je ne veux dans ce premier Mémoire que préluder à la question, signaler les scandales qui attestaient notre égarement et qui excitaient à la recherche d’un Mode d’Échange moins vicieux que le Mode actuel, qu’on appelle la Libre Concurrence.

Il est pour l’Échange comme pour toute autre relation un procédé affecté spécialement à chaque Période ; par exemple :

En 4e  Période (ou Barbarie), la vente forcée, les maximations, tarifs, etc. ;