INTERMÈDE.
J’ai prévenu que je disséminerais dans cet écrit quelques chapitres de Théorie sur le Mouvement social ; en voici un qui n’est rien moins qu’amusant et qu’il conviendra pourtant de lire à deux fois, afin de bien entrevoir la marche de la Civilisation, dont je représente les progrès et décadences dans le tableau placé à la page suivante.
En indiquant les progrès sociaux dont le Monopole insulaire et la Franc-maçonnerie nous ouvraient la voie, j’ai démontré l’impéritie de la Politique moderne, qui n’a pas su mettre à profit ces moyens d’amélioration, ces issues de l’Ordre civilisé.
Les modernes sont plus aveugles encore au sujet du Mécanisme commercial ; son examen signalera l’obstination des philosophes à étouffer toute vérité, à dédaigner les symptômes les plus évidents de notre ignorance dans l’Art social.
Le règne de l’Esprit commercial sera envisagé ici comme dégénération ou décadence de l’Ordre civilisé ; à cet effet, je vais indiquer, par un tableau du Mécanisme civilisé, quel rang y tiennent le Commerce et le Monopole ; je vais expliquer comment les progrès ou décadences se sont opérés par la seule impulsion de la nature, sans que les sciences incertaines nous aient jamais prêté aucun secours.