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ravagent périodiquement la terre, l’Ordre combiné n’emploiera que l’Attraction et la galanterie pour former des Armées bienfaisantes qui élèveront à l’envi de superbes monuments. Au lieu d’avoir dévasté trente provinces dans une campagne, ces Armées auront jeté trente ponts sur des fleuves, recouvert trente montagnes effritées, creusé trente canaux d’irrigation et desséché trente marécages ; encore ces trophées industriels ne seront-ils qu’une parcelle des prodiges qu’on devra à la liberté amoureuse et à la chute de la philosophie.

Dans ces débats futiles en apparence, comme ceux sur la bonne chère et l’amour, il ne faut pas perdre de vue le but de l’Ordre combiné : c’est d’opérer attraction industrielle. Toutes les dispositions que vous entendrez sur cet Ordre et que vous croiriez faites à plaisir sont toujours soumises à deux pierres de touche ; il faut qu’elles produisent l’Attraction industrielle et l’Économie de ressorts. J’en vais donner une démonstration tirée des Bandes de chevalerie errante qui parcourent le globe et dont j’ai parlé dans cette Notice.

Ces Bandes, fort attrayantes pour la jeunesse, n’admettent personne qui n’ait fait au moins trois campagnes dans les Armées industrielles, indépendamment des connaissances relatives au caractère déployé par la Bande. Voilà donc un ressort de plus pour lever des armées. Outre l’amour qui entraîne à suivre les Vestals et Vestales, outre la curiosité causée par les grands événements qui se passeront à l’Armée, outre l’empressement d’assister à ses fêtes et bacchanales,