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longueur égale le quart de leur distance à la mer.

Les diverses légions des deux sexes se divisent dans chaque empire en plusieurs armées, qui s’amalgament avec celle des Empires voisins. L’Ordre combiné n’affecte jamais une entreprise à une seule armée ; il en réunit au moins trois pour les mettre en lutte d’émulation. S’il faut couvrir de terre les landes de Gascogne, ce travail sera exécuté par trois armées, française, espagnole et anglaise, et en compensation, la France fournira deux armées, une à l’Espagne et une à l’Angleterre, pour coopérer à leurs travaux. Ainsi se mélangeront tous les Empires du globe, et la compensation sera la même dans les armées de province et les travaux de canton.

Je suppose que la Phalange de Tibur veuille faucher un pré qui emploierait 300 hommes pendant deux heures ; si elle n’a que 60 faucheurs disponibles, elle emprunte quatre cohortes à quatre cantons voisins ; elle fait négocier cet emprunt par ses ambassadeurs titulaires à la bourse desdits cantons, et au jour indiqué on voit arriver les quatre cohortes qui se réunissent aux Tiburiens dans la prairie. La fauchaison est suivie d’un repas où se trouvent les belles des divers cantons, et celui de Tibur rendra des cohortes d’hommes ou de femmes pour celles qu’il emprunte aujourd’hui. Cet échange de cohortes est un des moyens qu’emploie l’Ordre combiné pour métamorphoser en fêtes les travaux les plus rebutants ; ils deviennent intéressants :

Par la brièveté qui résulte du grand nombre de coopérateurs ;