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sert de garantie pour les avances de subsistances, loyer, impositions, etc., que la Tribu en masse fait à chacun des sociétaires.

Lesdites sociétés n’admettent aucun statut coercitif, aucune gêne monastique ; par exemple, les compagnies ou individus de 3e  classe peuvent parfois se faire servir en chère de 2e  ou de 1re  classe ; la Régence de la Tribu accorde ces crédits à tout individu qui n’en abuse pas.

Les palais ou manoirs des Tribus voisines doivent communiquer entre eux par des galeries couvertes et à l’abri des injures de l’air, de manière que dans les relations de plaisirs ou d’affaires on soit garanti de l’inclémence des saisons, dont on souffre à chaque pas en Civilisation. Il faut que jour et nuit l’on puisse circuler de l’un à l’autre palais par des passages chauffés ou ventilés, et qu’on ne risque pas, comme dans l’Ordre actuel, d’être sans cesse mouillé, crotté et gratifié de rhumes et fluxions par le passage subit des salles fermées aux rues ouvertes. Il faut qu’au sortir d’un bal ou festin, les hommes et femmes qui auront fait la partie de coucher hors de leur Tribu puissent s’acheminer à couvert, sans se botter et fourrer, sans l’embarras de monter en voiture, et qu’au lieu de traverser trois ou quatre rues, comme en Civilisation, l’on traverse seulement les galeries publiques de trois ou quatre manoirs contigus, sans s’y apercevoir de chaud ni de froid, de vent ni de pluie. Cette méthode des communications abritées est un des mille agréments réservés à l’Ordre combiné, dont la Tribu à neuf groupes offre déjà une esquisse.