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3o  La Vigilance. L’obligation de surveiller les détails d’un ménage sur la conduite duquel il n’est pas prudent de s’en rapporter aveuglément à la ménagère.

4o  La Monotonie. Il faut qu’elle soit grande dans nos ménages isolés, puisque les maris, malgré les distractions attachées à leurs travaux, courent en foule dans les lieux publics, cafés, cercles, spectacles, etc., pour se délasser de cette satiété qu’on trouve, dit le proverbe, à manger toujours du même plat. La monotonie est bien pire pour les femmes.

5o  La Stérilité. Elle menace de déjouer tous les projets de bonheur ; elle vient déconcerter les époux et leurs aïeux, livrer leur patrimoine aux collatéraux, dont l’avidité et l’ingratitude désespèrent les légataires[1], leur inspirent de l’aversion pour une compagne stérile, et pour ce nœud conjugal qui a déçu toutes leurs espérances.

6o  Le Veuvage. Il réduit l’époux au rôle de forçat, bien pire que les faibles ennuis du célibat ; et si vous devancez l’épouse au tombeau, l’inquiétude pour des enfants livrés à des mains mercenaires, la perspective des désastres qui vont fondre sur votre jeune famille, vous abreuvent de fiel à vos derniers moments.

7o  L’Alliance. L’inconvénient d’entrer en affinité avec des familles qui, dans leur conduite postérieure, réalisent rarement les espérances d’intérêt ou de plaisir qu’on fondait sur leur parenté.

8o  Enfin, le Cocuage, qui est sans doute un fâcheux accident, puisqu’on s’épuise en précautions pour y

  1. Par ce mot légataire, l’auteur croyait exprimer ce qu’on entend, en droit, par le De cujus.