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ÉPILOGUE.


sur la proximité de la métamorphose sociale.


En réfléchissant sur cet aperçu des révolutions futures et passées, quels soupçons vont s’élever dans les esprits ! D’abord ils flotteront entre la curiosité et la défiance ; séduits à l’idée de pénétrer les mystères de la nature, ils craindront d’être abusés par une ingénieuse fiction. La raison leur dira de douter, la passion les pressera de croire. Ébahis de voir un mortel dérouler à leurs yeux la charte des décrets divins, et planer sur l’éternité future et passée, ils céderont à la curiosité, ils tressailleront de ce qu’enfin l’homme a su

« Dérober au Destin ses augustes secrets ; »


et avant que l’expérience ait prononcé, avant même que ma Théorie soit publiée, j’aurai peut-être plus de prosélytes à modérer que de sceptiques à convaincre.

Les notions que je viens de donner sur les Destinées générales sont trop superficielles pour ne pas exciter d’innombrables objections ; j’entrevois toutes celles qui vont être élevées ; elles m’ont été faites maintes fois dans des conférences où j’ai donné divers éclaircissements dont ce premier Mémoire n’est pas susceptible ; il serait donc inutile que je m’occupasse à lever aucun doute avant d’avoir expliqué le mécanisme des