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à leurs sophismes sur la vie de Ménage et sur l’isolement industriel qu’ils veulent propager. Telle est la véritable raison pour laquelle ils vantent la vie patriarcale, malgré les résultats odieux qu’elle présente ; car les Chinois et les Juifs, qui sont les nations les plus fidèles aux mœurs patriarcales, sont aussi les plus fourbes et les plus vicieux du globe.

Pour écarter ces témoignages de l’expérience, les philosophes peindront la Chine en beau, sans parler de sa corruption ni de l’horrible misère de son peuple. Quant aux Juifs, on attribuera leurs vices sociaux à la persécution qu’ils ont essuyée ; la persécution est au contraire un germe d’ennoblissement pour les proscrits. Les chrétiens ne furent jamais plus honorables que lorsqu’ils furent en butte à la persécution, sans avoir aucun prince, aucun point de ralliement. D’où vient donc que l’oppression religieuse a produit sur l’un et sur l’autre peuple des résultats si différents ? C’est que les chrétiens dans leur infortune adoptèrent l’esprit corporatif qui, chez les proscrits, devient le germe des passions nobles. Les Juifs conservèrent l’esprit patriarcal, qui est le germe des passions viles et qui les avait dégradés même au jour de leur puissance. Eh ! fut-il jamais de nation plus méprisable en corps que celle des Hébreux, qui ne firent aucun pas dans les sciences et les arts, et qui ne se signalèrent que par un exercice habituel de crimes et de brutalités, dont les récits soulèvent l’esprit à chaque page de leurs fastes dégoûtants !

Cette digression conduirait à une analyse de l’esprit patriarcal, des vices et de la dissimulation qu’il fait