Page:Charles Dupin - Forces productives et commerciales de la France, T1, 1827.djvu/25

Cette page n’a pas encore été corrigée
Introduction

INTRODUCTION,

Montrant la situation progressive des forces de la France , DEPUIS 1814.

Et miindum regitnt numeri.

Le monde est végi par des nombres

Platon.

Sous la dénomination de Forces productiues et commerciales de la France, je comprends les forces combinées de l’homme , des animaux et de la nature , appliquées, en France^ aux travaux de l’agriculture, des ateliers et du commerce.

Ces forces ne sont pas stationnaires ; elles croissent avec la prospérité des peuples, et diminuent avec leur décadence. J’ai tâché de mesurer, pour notre pays, non-seulement leur grandeur actuelle, mais la vitesse de leur accroissement, vitesse qui doit régler nos espérances Ces forces n’ont pas une action purement matérielle et physique ; elles ont pour régulateur, pour frein , pour moteur, l’esprit , la prudence de l’homme et l’énergie de ses volontés. Ainsi les lumières des peuples , comme leurs mœurs , ont des relations , des rapports intimes et nécessaires , avec le développement des forces productives et commerciales. Voilà les rapports que j’ai surtout eu pour objet de rechercher et de faire connaître. Après avoir interrogé les lois générales du royaume et ses grandes institutions, pour apprécier les influences universelles , je parcours les classes de la société , pour voir en quoi chacune d’elles peut accroître les services qui leur donnent des titres à notre gratitude , et je m’efibrce de leur indiquer de nouveaux services à rendre. Je parcours les diverses contrées de la France ; je cherche les institutions locales , j’étudie les associations qui me paraissent favorables au développement des forces productives et commerciales , au progrès des lumières et des mœurs. Lorsqu’un département m’offre quelque modèle important, je présente ce modèle à l’imitation des autres départements, pour généraliser le bien-être cjui s’opère en détail et sous des formes variées, sur tant de points de notre territoire. J’essaie de réunir en faisceau tous les éléments de la civilisation française. Si mes espérances ne sont point déçues, mon ouvrage, malgré ses im-I. a’