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n DÉDICACE.

ont cause parmi vous une extrême surprise , et je (lirais presque, ils ont excité l’indignation de vos cœurs généreux et liers. Des réclamations éclatantes ont retenti dans quelques-unes de vos grandes cités j plusieurs écrivains estimables , trompés par la splendeur dont brillent les foyers de votre civilisation, n’ont pu croire qu’en ces provinces mêmes oii l’on admire des villes si dignes de leur célébrité , tant d’ignorance obscurcît encore les campagnes , les bameaux et les villes secondaires : et pourtant telle est la vérité. Peut-être me dira-t-on , vous auriez dû taire une semblable vérité ? Je l’aurais tue, si la révélation des faits n’avait pas eu d’utilité pour vous.

On a pensé qu’étant bomme du nord , je voulais déprimer nos concitoyens du midi ! Loin d’être injuste, loin d’être hostile envers vous , Compatriotes du midi , j’ose le dire , jamais je ne me suis plus montré votre ami. Je veux explorer tous les besoins , toutes les souffrances de vos provinces j je veux rechercher les moyens de satisfaire les uns et de guérir les autres : ce sera l’objet de la partie ({ui me reste à publier.

Je m’adresse à vos manufacturiers les plus industrieux, à vos agronomes les plus habiles , à vos magistrats les plus bienfaisants, et je leur dis : faites-moi connaître les établissements que vous possédez , les institutions que vous avez fondées ou soutenues, les écoles qui vous sont dues et que vous avez empêché de succomber, dans l’agression déplorable qu’éprouve maintenant une partie essentielle de l’instruction prirnane. Indiquez-moi les perfectionnements et les inventions qui recommandent les principales fabriques et les grands ateliers du midi -, instruisez-moi sur la valeur comparée de vos matières premières et de vos produits , en i8i5 , en 1825, en 1827. Enfin, combien d’ouvriers vos établissements font-