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L’ŒUVRE ET LA VIE


A L. ROGER-MILÉS

Après de mornes jours, dont les aubes livides
Ne nous faisaient songer, tant nos yeux étaient vides,
Qu’à l’éternel repos,
Voici que l’infini jette un cri de lumière
Tel que l’embrassement du ciel et de la terre
Ne fut jamais plus beau !


Allons, dehors ! Rien n’est perdu. L’été commence.
Il est une heure à peine et l’azur est immense ;
J’ai devant moi les champs,
D’où la chaleur monte en tremblant, les champs où j’aime
— Toujours seul — à marcher, causant avec moi-même
Jusqu’au soleil couchant.