Page:Charles Derennes Le peuple du pôle 1907.djvu/38

Cette page n’a pas encore été corrigée

CHAPITRE ii

les cavaliers…

Durant quelques jours je considérai Ceintras comme mon sauveur et Ceintras me le rendit bien ; mais, hélas ! il faut avouer que cette lune de miel de l’enthousiasme et de la reconnaissance dura peu.

Je n’ai ni le désir ni le loisir de faire ici le procès de mon infortuné collaborateur. Je ne puis cependant pas oublier tous les tiraillements, toutes les disputes dont il fut cause et qui troublèrent ma vie durant la période des essais. Les déceptions qu’il avait éprouvées depuis quelques années avaient aigri son caractère, exalté son orgueil qui prenait perpétuellement toutes les apparences de la susceptibilité la plus ridicule. Ma vertu dominante n’a jamais été la patience et, à l’heure actuelle, un de mes plus