Je me réveillai baigné de lumière violette. Il faisait jour… Je compris de suite que le ballon reposait sur le sol. Affolé, sans me soucier de Ceintras qui dormait encore, j’ouvris la porte de la cabine… Ah ! comment dire l’affreuse terreur qui m’étreignit ? Devant moi, c’était un grouillement d’êtres inconnus, gros à peu près comme des phoques, aux corps cylindriques, entièrement dépourvus de membres, et recouverts de poils blancs, qui s’émurent et s’agitèrent au bruit de la porte. J’eus immédiatement l’intuition que ces monstres étaient doués de raison et d’intelligence ; d’ailleurs, j’avais eu le temps d’entrevoir ça et là, des constructions et des machines d’aspect inusité, qui devaient être leurs œuvres. Après un mouvement de recul à ma vue, ils se rapprochèrent de moi en rampant, pareils à de grandes limaces qui eussent été agiles et rapides… Mais, au repos, pour