gnon de Montfort et d’autres grands serviteurs de Dieu. L’illustre Tronson qui, après la mort du saint Fondateur, fit la réputation de Saint-Sulpice par la sagesse de ses règlements, en était alors le premier directeur. C’est auprès de lui que Charles Démia se remplit en peu de temps de l’Esprit de Jésus-Christ, par la contemplation assidue de ce divin Sauveur, et qu’il se forma aux fonctions de catéchiste, suivant la méthode de M. Olier.
LE PRÊTRE
Ordonné prêtre le 19 mai 1663, Charles Démia, dans son respect pour l’auguste Sacrifice, se disposa par une retraite de deux mois à sa première Messe, qu’il voulut célébrer au Mont Saint-Michel, dans l’église dédiée au glorieux archange. C’était le 17 juillet 1663.
Ainsi préparé au ministère des âmes, M. Démia s’associa à quelques ecclésiastiques pieux pour évangéliser les peuples, à Poitiers, Tours, Blois, et à Celles, petite ville du Berry. Ces missions produisirent un bien immense.
De retour à Bourg, il s’adonne à toutes sortes de bonnes œuvres : il y mérite le nom de nourricier des pauvres. Docteur en droit, il ne dédaigne pas de faire le catéchisme aux enfants, la semaine à Bourg, le dimanche et les jours de fêtes dans les paroisses voisines. Viriat, Revonnas, Verva, Saint-André l’entendent tour à tour[1]. Ce qui l’attire, ce sont les âmes, les âmes de prêtres surtout qu’il veut élever jusqu’à la hauteur de leur mission, et pour lesquels il organise des conférences ecclésiastiques, sur le modèle des conférences de Saint-Lazare établies par saint Vincent de Paul. Son action s’étend à tous, clergé et laïques, aussi est-il dit qu’en peu de temps il avait renouvelé l’esprit de la ville de Bourg.
Cependant, un champ plus vaste, une moisson plus abondante sollicitait son zèle. À cette époque, la Bresse, le Bugey, la Dombe faisaient partie du diocèse de Lyon. C’est dans cette ville même qu’il devait se fixer pour travailler avec plus de fruit à la vigne
- ↑ Abbé Faillon, Vie de M. Démia.
