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formation des jeunes arbres et arbustes.

mide, vase, etc., pour l’année suivante (fig. 25, 26, 27).

Dresser sur tige les arbres qui s’élancent trop vite ; rapprocher ceux qui s’élèvent difficilement, en ravalant au-dessus de quelques yeux les branches de côté et en rasant les gourmands sur leur talon. Les opérations d’été sauront tirer parti de la végétation, ainsi que des sujets rabougris qui seront recepés à l’empâtement des premières branches pour provoquer l’émission de jets nouveaux.

Les espèces d’ornement reçoivent une taille presque analogue quand ils sont destinés à une forme particulière, demi-tige, buisson, pyramide.

Les Conifères ne subissent aucune amputation ; il n’y a guère que trois ou quatre tribus assez dociles à la tonte pour être converties en rideaux, en girandoles, en cônes, en boules… : les Ifs, Thuias, etc.

Avec les arbrisseaux à feuilles persistantes, les pincements d’été sont moins funestes que la taille d’hiver.

Opérations accessoires. — Voici quelques petites opérations qui rendent service à l’arboriculteur.

Du cran ou entaille (fig. 21). — Le cran se pratique au-dessus d’un œil vif ou latent dont nous voulons provoquer le développement, et au-dessus d’une branche faible qui a besoin d’être fortifiée.

Le meilleur moment de l’appliquer est l’époque de la taille, pendant le repos de la sève.

L’opération consiste à enlever avec la serpette un morceau d’écorce en forme de fer à cheval (C), immédiatement au-dessus du rameau ou du bourgeon paresseux. La partie mise à nu encadre la moitié supérieure de l’œil éteint ou du talon de la branche,