Page:Charles Baltet - La pépinière fruitière forestière arbustive vigneronne et coloniale, 1903.djvu/54

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
36
travaux d’élevage des arbres.

la tige, jusqu’au niveau de la pousse de l’année précédente. Les rameaux anticipés sur la nouvelle flèche seront coursonnés, s’ils sont trop allongés.

Coursonner une branche, c’est la raccourcir à la moitié, au tiers, au quart environ de son développement, de manière à la réduire à l’état de coursonne.

Élagage du jeune sujet. — L’élagage consiste à couper les branches inutiles qui garnissent la tige. En général, les branches fortes sont enlevées totalement, jusque sur leur talon.

Si la force d’une tige ne se continue pas sur toute sa longueur, il vaut mieux suspendre l’élagage complet vers les parties les plus faibles qui, dépourvues de ramifications, ne pourraient plus se soutenir sans l’aide d’un tuteur. Coursonner les ramifications les plus longues et ménager les plus courtes.

Quelle que soit la grosseur de la tige, il faut toujours raser net les branches gourmandes qui absorbent toute la sève au détriment des parties utiles.

Élaguer partiellement un sujet faible, en supprimant çà et là les rameaux grands et vigoureux et en coursonnant les moyens. Laisser intacts les petits : leur présence attire encore la sève ; leur absence appauvrirai par trop l’arbre ; cependant, quand ils sont très rapprochés, il suffit de les éclaircir. — Ménager les sujets maigres, étiolés, qui n’ont jamais trop d’appelle-sève pour activer leur végétation languissante. La même recommandation peut être faite à l’occasion des sujets malades, dont la débilité augmente en raison des retranchements qui leur sont imposés.

Écimage des sujets de pépinière. — L’écimage, c’est la taille de la sommité de la tige ou de la flèche :