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les faire jouïr de la présence auguste de l’éternel.

C’est à de telles intelligences qu’il a été donné de contempler les révolutions de notre globe, beaucoup mieux que nous ne contemplons dans l’histoire les révolutions des empires. Ce sont ces intelligences qui parcourrent, sans s’égarer, les ténébreux dédales de la nature, & qui s’enfonçant dans ses abîmes les plus profonds, y puisent sans-cesse de nouvelles vérités & de nouveaux motifs d’éxalter les perfections adorables de l’être des êtres. Tandis qu’un Leibnitz tente de déviner l’harmonie universelle ou qu’un Haller essaye de pénétrer les mystères de l’organisation, ces intelligences sourient, & ne voyent dans ces grands philosophes que des hottentots à talens, qui tentent de découvrir le secret d’une montre.

PARTIE 13