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tems où quelque chose d’organisé a commencé d’être, par la vertu d’une certaine méchanique à nous inconnuë.

Je ne reviendrai plus à combattre ces hypothèses purement méchaniques qu’on a imaginées pour essayer de rendre raison de la première origine des êtres vivans : le lecteur judicieux conviendra sans peine, que les décisions les plus claires & les plus multipliées de la nature ne leur sont point favorables.

Mais ; ces germes que nous préférons d’admettre ; ces germes qui doivent être aussi anciens que l’univers ; ces germes où l’organique va s’abîmer dans une si épouvantable petitesse ; ces germes, dis-je, les connoissons-nous tant soit peu ? Pouvons-nous décider s’ils ont été emboîtés originairement les uns dans les autres, ou s’ils ont été disséminés, à la naissance du monde, dans toutes les parties de la nature ? S’il est des raisons qui rendent l’emboîtement plus probable que la dissémination ;