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Je découvre donc que les loix de la nature rélatives à la formation des idées dans l’homme, à la représentation, au rappel & à la combinaison de ces idées par des signes arbitraires ; ont pu être modifiées d’une infinité de maniéres particuliéres, & produire ainsi, dans un certain tems, des événemens si extraordinaires, qu’on ne les juge point renfermés dans la sphère d’activité de ces loix de la nature.

J’apperçois ainsi, que le grand ouvrier pourroit avoir caché, dès le commencement, dans la machine de notre monde, certaines pièces & certains ressorts, qui ne devoient jouer qu’au moment que certaines circonstances correspondantes l’éxigeroient. Je reconnois donc, qu’il seroit possible, que ceux qui excluent les miracles de la sphère des loix de la nature, fussent dans le cas d’un ignorant en méchanique, qui ne pouvant deviner la raison de certains jeux d’une belle machine recourroit pour les expliquer, à une sorte de magie, ou à des moyens surnaturels.

Un autre exemple très frappant m’affermit