court. Ce boyau est aveugle ; je veux dire, qu’il n’est ouvert que par son bout antérieur.
Si l’on présente à ce bout antérieur quelque proye ; par éxemple, un petit ver vivant, le boyau fera effort pour l’engloutir, & il y parviendra peu à peu, etc.
Voilà donc une moitié de polype, non régénérée, qui paroît avoir les mêmes inclinations qu’un polype parfait, & s’acquitter d’une de ses fonctions les plus essentielles.
Que faut-il donc penser de l’ame du polype, & du siége qu’elle y occupe ? Ne diroit-on pas, que cette ame réside universellement dans tout le corps ?
Je conviens sans peine, que la difficulté est très grande : mais, est-elle absolument irrésoluble ? L’irritabilité ne fourniroit-elle point un moyen de la résoudre ? Il est démontré, que tout le corps du polype est très irritable. Cette moitié de polype qui dévore des proyes, & qui n’est éxactement que la moitié inférieure d’un petit sac charnu ou plutôt gélatineux ; cette moitié, dis-je, ne seroit-elle point irritée par l’attouchement & par l’agitation de la