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entier, fait corps avec ses enveloppes. Les vaisseaux très déliés qui se ramifient dans la substance farineuse partent du germe ou de la plantule. Je suis parvenu à injecter ces vaisseaux par une sorte d’injection naturelle,[1] qui les rendoit très sensibles. Or, si la graine est à la plante, ce que l’œuf est à l’animal, ne s’ensuit-il pas, que si la graîne prééxiste à la fécondation, la plantule y prééxiste aussi ?

Il semble donc, qu’il ne s’agisse plus, que de s’assurer de cette prééxistence de la graîne pour être certain que le germe y prééxiste pareillement. J’invite mes lecteurs à s’en assurer eux-mêmes par une observation la plus simple & la plus facile, & que je ne sçache pas néanmoins qui eut encore été faite. Je la dois à un excellent observateur,[2] dont

  1. Recherches sur l’Usage des Feuilles dans les Plantes, pag. 256.
  2. Mr. Muller, Gentilhomme Danois, de l’Académie Impériale Léopoldine. Il travaille à un Traité sur les Champignons, Plantes si peu connues encore & si dignes de l’être. Ce qu’il a bien voulu me communiquer de cet Ouvrage m’a assés appris tout ce que les Naturalistes peuvent attendre de ses lumières, de ses talens & de son zèle infatigable pour la perfection de l’Histoire Naturelle.