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germe, dans le grand tout organique où elles étoient appellées à se développer un jour. Je considère ce tout comme un terrein, & ces germes comme des graînes semées dans ce terrein, & ménagées de loin pour les besoins futurs de l’animal.

Ainsi, je serois porté à penser, qu’il éxiste au moins quatre genres principaux de préformations organiques.

Le premier genre est celui qui détermine la régénération des composés similaires ; par éxemple ; d’une écorce, d’une peau, d’un muscle, etc. Je dis, qu’à parler à la rigueur, ces sortes de composés ne prééxistent pas dans un germe, qui les représente éxactement en petit : mais, ils se forment par le développement & l’entrelassement d’une multitude de filamens déliés & gélatineux, qui appartiennent à l’ancien tout, qui les nourrit & les fait croître en tout sens. Ces filamens ne sont pas proprement des germes d’écorce, des germes de peau, etc. ; mais, ils sont de petites parties constituantes ou les élémens d’une écorce, d’une peau, etc. Qui n’éxiste pas encore, & qui devra son éxistence à l’évolution complette